La question de l’étanchéité est primordiale pour tous les types de toits afin de garantir leur durabilité et parer à tous les risques d’infiltrations ou même de ruissellement sur les façades. L’étanchéité sur un toit-terrasse est encore plus sujette à des interrogations diverses puisque celui-ci est, en raison de son degré d’inclinaison inférieur à 3%, confronté à la stagnation de l’eau. Sur une telle structure, il est nécessaire de s’assurer d’une évacuation optimale des eaux pluviales d’une part, et de se garantir un revêtement d’étanchéité aussi bien fiable que durable d’autre part. Les toits plats peuvent orner aussi bien les habitations des particuliers que les bâtiments industriels. Dans le cas où ils sont végétalisés, leur entretien doit faire l’objet d’un suivi encore plus rigoureux.
Aussi, afin de se prémunir de tous risques de dégâts des eaux, mais aussi dans l’optique de protéger les biens et les personnes évoluant dans le bâtiment, l’étanchéité du toit plat se doit impérativement d’être mise en œuvre de la meilleure manière qui soit.
Les dispositifs assurant l’étanchéité du toit plat
C’est la pose d’un revêtement d’étanchéité sur un toit-terrasse qui lui octroie son caractère imperméable et ainsi l’absence d’infiltrations d’eaux pluviales. Deux grands types de dispositifs sont fréquemment employés :
- les membranes impliquant une soudure des lés de revêtement par flamme, parfois désignées sous le nom de “membranes bitumineuses”. Il s’agit de bandes enrobées de bitume, dont la pose nécessite l’intervention d’un professionnel des toitures. Il dispose en effet non seulement du matériel adéquat, mais aussi de la technicité et du savoir-faire requis pour cette installation.
- les systèmes d’étanchéité impliquant une pose à froid, dont les lés sont reliés entre eux par une colle spéciale ou une résine. Il peut s’agir d’une membrane EPDM, d’une membrane PVC ou d’un système d’étanchéité liquide (surnommé “SEL” ou “résine d’étanchéité”). Ce dernier procédé contient du polyuréthane et s’adapte à une très large gamme de matériaux constituant une toiture : béton, bitume, goudron et même bois. Il s’agit de la seule technique qui n’implique pas de raccord puisque le produit est liquide et non composé de rouleaux de revêtements.
Informations complémentaires sur le procédé d’imperméabilisation du toit-terrasse
Cette liste n’est pas exhaustive, puisque la membrane TPO (ou FPO) par exemple voit ses lés être soudés à l’air chaud. Toutefois, les deux familles de dispositifs d’étanchéité cités ci-dessus sont les plus répandus sur les toits plats.
Il est à noter que les toits-terrasses font l’objet d’une réglementation bien spécifique. A titre d’exemple et pour rester dans le thème de l’isolation et de l’imperméabilité, mentionnons l’obligation de la pose d’un relevé d’étanchéité sur la périphérie de la partie étanchée de la toiture.
Enfin, précisons qu’il est possible d’appliquer le revêtement d’étanchéité sur un toit-terrasse selon deux méthodes distinctes :
- A même la couche d’isolant thermique, ce qui sera favorisé dans le cas d’une construction neuve ou d’une réfection totale de la toiture,
- Directement sur l’élément porteur du toit ou encore à même l’ancien revêtement d’étanchéité, à moins que sa vétusté n’impose son retrait.
La mise en oeuvre de l’étanchéité du toit plat pour un particulier
De nombreux particuliers équipés pour travailler en toute sécurité sur leur toit font le choix de réaliser l’opération d’étanchéité de leur toit plat eux-mêmes. Il est indispensable d’être conscient de la minutie qu’implique une telle réalisation puisque c’est elle qui protègera l’habitation et parera aux entrées d’eaux pluviales dans les espaces intérieurs.
- La première étape consiste à nettoyer soigneusement sa toiture. Il est nécessaire de travailler sur une surface propre pour ne pas emprisonner d’impuretés entre le toit et les différentes couches d’isolants que vous allez poser par la suite. Le nettoyage peut se faire tout simplement à l’aide d’un balai et d’une brosse. Enfin, la toiture doit être sèche avant de pouvoir procéder à l’étape suivante.
- Par la suite, il convient d’appliquer en première couche une peinture primaire d’accrochage, conçue pour assurer l’adhérence du revêtement d’étanchéité. Si ce dernier est une résine liquide, cette étape n’est pas indispensable. Cette peinture primaire doit être posée de manière uniforme et régulière. Il existe des primaires d’accrochage pour tous les types de surfaces, tandis que d’autres sont spécifiques à un matériau bien particulier. Ce choix relève de la seule décision du propriétaire de l’habitation.
- Une fois la première couche bien sèche, place à l’application du revêtement d’étanchéité. Dans le cas d’un SEL, il faudra poser plusieurs couches de produit jusqu’à atteindre une épaisseur d’environ 1,5 mm. S’il s’agit d’une membrane, il convient de découper les lés à la taille de la toiture en amont de la pose en elle-même, en prévoyant les jonctions avec les bords du toit plat.
- La pose de la colle constitue l’étape suivante, qui sera complétée par celle des rouleaux de revêtement. N’oubliez pas de les superposer sur quelques centimètres afin d’assurer une étanchéité parfaite de la toiture.
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